L’ostéopathie est vivante et en mouvement… depuis 1870
Arrivée en France dans les années 60, l’ostéopathie est venue compléter les médecines non conventionnelles majeures. Son implantation et son développement, d’abord confidentiels, ont connu, en quelques années, une croissance remarquable sous l’impulsion des patients séduits par la qualité de la prise en charge et des résultats thérapeutiques.
C’est cette demande croissante du public et la prise en compte de l’ostéopathie par les instances européennes, qui ont obligé le législateur à légiférer en 2002 et à promulguer les décrets en 2007. Malgré cette reconnaissance légale, la France n’a pas encore su donner toute sa dimension à l’ostéopathie, tant sur le plan de la formation que de l’exercice professionnel. Et pourtant, dès le départ, l’ostéopathie proposait une véritable alternative en terme de santé publique. En effet, initiée par l’américain A.T. STILL à la fin du XIXème siècle, l’ostéopathie présente les caractéristiques d’une médecine pouvant parfaitement compléter la médecine conventionnelle pour répondre aux critères de l’OMS sur l’état de santé : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». A côté d’une médecine standardisée, s’appuyant sur l’excellence technologique, l’ostéopathie permet, par ses bases fondamentales, ses principes diagnostiques et thérapeutiques, une prise en compte singulière de l’individu.
Par son approche de la globalité physique et psychique, de l’histoire du patient et de son environnement, l’ostéopathie s’intègre parfaitement aux sciences humaines. Par ailleurs, sa capacité à prendre en charge des patients qui présentent une forte altération de l’état de santé, oblige l’ostéopathe, pour la sécurité des patients, à maîtriser un diagnostic différentiel sémiologique. Ceci lui permet de poser cas par cas les limites de son champ d’action et conduit au nécessaire partenariat avec la médecine conventionnelle. Enfin, s’interdisant toute prescription médicamenteuse et gestes iatrogènes, l’ostéopathie ne présente pratiquement aucun effet indésirable lorsqu’ elle est pratiquée par des ostéopathes compétents et bien formés.
A retenir
Adaptée à chaque patient, en fonction de son âge et de sa morphologie, l’ostéopathie apporte sa contribution à la femme enceinte tout au long de sa grossesse, aux nourrissons, aux enfants, aux adultes, aux personnes âgées et aux sportifs, professionnels ou amateurs. Son innocuité, son action préventive et son effet curatif ont cependant des limites et l’ostéopathie ne prétend pas tout soigner. Elle intervient en complément de la médecine allopathique et ne propose pas de traiter les maladies cancéreuses, dégénératives, génétiques, infectieuses ou mentales, ni les fractures et luxations orthopédiques.